En interne. L’entreprise est une société coopérative, ceci correspond à une forte volonté de placer les hommes au centre du projet : avant la pure logique économique. Les maîtres mots sont : partage (des décisions, de l’information, du travail, des bénéfices …) et responsabilité (de chacun envers le collectif et les tiers). Cette manière de donner du sens au travail est en parfaite adéquation à l'égard de l’esprit créatif avec lequel ses coopérateurs veulent marquer leurs façons de bâtir.
Dans la conception des ouvrages. Le mot bioclimatique dans l’intitulé du projet fixe, pour partie, les valeurs de l’entreprise ; mais attention à la valeur sémantique du mot ! Le concept de bioclimatique est encore mal connu du grand public et pas toujours bien appréhendé, volontairement ou non, par les professionnels de la construction.
La dimension climatique est sans doute la plus consensuelle car elle se situe dans le domaine des économies d’énergie. Pour celle-là, on utilise, le plus passivement possible, le climat et l’environnement naturel pour améliorer le confort thermique (besoin de fraîcheur en été et de chaleur en hiver) et pour minimiser la demande d’énergies externes. Isolation, gains solaires, inertie thermique et maîtrise de la ventilation sont les mots clefs. Les réponses sont techniques.
Le préfixe « bio » implique un plus fort engagement. Construire des machines thermiques coûteuses et remarquables est relativement facile avec les outils contemporains de la thermique et les matériaux et matériels mis sur le marché par l’industrie ; maintenir les utilisateurs de tels lieux au cœur des projets l’est moins ! Impliquer les habitants, bâtir pour et avec eux sont les buts ultimes. Travailler autour du vivant est plus risqué mais mille fois plus passionnant que de façonner du minéral ou de manipuler des techniques pour elles-mêmes. Mots clefs : troisième peau, espace à vivre. Les réponses sont anthropologiques.
Écoconstruire, c’est faire l’effort d’imaginer le bâti autrement que comme un îlot indépendant de son environnement, du passé et du futur ; c’est utiliser des techniques et matériaux sains non seulement pour les hôtes mais aussi pour ceux qui les produisent, les mettent en œuvre et un jour les déconstruiront. C’est minimiser le besoin d’énergie fossile nécessaire à la production, au transport, à la mise en œuvre et au recyclage de ces mêmes matériaux (énergie grise). C’est tendre au paradigme d’une architecture de « cueillette » utilisant des matières locales : renouvelables (bois massif, produits agricoles …), vernaculaires (pierre, terre crue …), ou issues du recyclage (cellulose …). Les réponses sont culturelles.
L’approche actuelle pour une meilleure prise en compte de la qualité de vie, du confort, de la santé des utilisateurs et du respect de l’environnement que constituent les cibles de la démarche HQE® (Haute Qualité Environnementale) sont louables et l’entreprise souhaite travailler sur les bases de ce référentiel. De même que la timide RT 2005 (Réglementation Thermique) pose des garde-fous, l’analyse HQE® forme un cadre de réflexion utile. Toutefois les textes de l’association HQE, se voulant normatifs et donc réducteurs et technicistes, constituent un risque de frein à la créativité et au droit à l’inventivité dont l’entreprise veut faire preuve. C’est dans ce même état d’esprit qu’elle désire participer au travail, promoteur de bâtiments basse consommation d’énergie, initié par des associations comme par exemple EFFINERGIE ou MINERGIE® (standard Suisse qui s’implante en France sous contrat de franchise) et souscrire avec discernement aux labels et solutions qu’elles prônent. Défendre des valeurs humanistes, faire preuve de bon sens circonstancier et de bonnes pratiques plus que de distribuer des concepts prédéfinis, promouvoir équilibre et esthétique du bâti et rechercher l’harmonie avec l’environnement sont les fondements éthiques de l’entreprise.
Biobâtir Concept est avide de partenariat avec des architectes et des artisans qui conçoivent et construisent dans le même état d’esprit qu’elle...